1 Septembre 2023
Traduction
Ouvrages en langue française consacrés, en tout ou partie, à Michel Henry
-Denis Collin : De la sensibilité : deux essais sur Marx et Michel Henry, Kindle Edition, 2023
Ouvrages en langue étrangère consacrés , en tout ou partie, à Michel Henry
Rolf Kühn : Leben. Eine Besinnung, Nomos e Library, 2023
Articles en langue française consacrés en tout ou partie, à Michel Henry
Articles en langue étrangère consacrés en tout ou partie, à Michel Henry
-Olga Louchakova-Schwartz : The Metaphysical Magnificence of Reduction: The Pure Ego and Its Substrate According to Phenomenology and Vedanta (Religions, n. 14, 7, 2023)
-Joseph Rivera : Phenomenology, Givenness, Mystery : Dilating Subjectivity (Religion, n 14, 8, 2023 )
-Jonathan Scruggs : Flesh, body, world : Michel Henry on Incarnation (Religion, n. 14, 9, 2023)
-Pedro Anselmo Coiro Rodríguez : Michel Henry : subjetividad, valor y abstracción (Eikasia, n.115, 20223) ; https://doi.org/10.57027/eikasia.115.616
Rencontres, conférences, cours,
-Agustín Serrano, Fenomenología de la corporalidad, Instituto Humanidades Francisco Petrarca, 4/10- 8/11, 2023
-Universidade federal de Santa Maria, Brasil, Maestrado/Doutorado em Filosofia : Silvestre Grzibowski :Fenomenologia da afetividade e intersubjetividade
-Nilo Ribeiro : Fenomenologia da vida e a essência da manifestação em Michel Henry
-El jueves 2, viernes 3 y sábado 4 de noviembre tendrán lugar en el Campus de Los Polvorines las IV Jornadas Internacionales Michel Henry, organizadas por el Programa de Estudios Michel Henry del Instituto de Ciencias de la UNGS (Buenos Aires)
-Institut catholique de Paris, Programme D.U., Juin 2024 : Jeudi 6 et vendredi 7 juin 2024. 9h à 11h : Voir l’invisible – phénoménologie de l’homme souffrant avec Michel Henry
Revues
Michel Henry Studies (Japan) n.13, 2023
Vidéo
-Natalie Depraz : Le corps ; https://www.youtube.com/watch?v=6VCI4xiWRHo&t=3s
La critique est aisée…
Il m’est (trop) souvent arrivé, à l’occasion de rencontres universitaires, de rester confondu, mélange de stupéfaction et d’amusement, devant le spectacle de personnages, certes respectables mais ne pouvant se prévaloir d’aucune œuvre essentielle, d’aucune idée à la fois nouvelle et importante, exécutant en quelques phrases bien senties, parfois accompagnées d’un sourire condescendant, la pensée d’un auteur majeur, en l’occurrence, ici, Michel Henry.
Il y a certes des explications psychologiques, humaines trop humaines, à trouver à cette attitude critique, au sens courant du terme. Mais il est plus intéressant d’en rendre compte selon une approche proprement philosophique : écoutant, il y a peu, une conférence de Deleuze, je l’entendis affirmer que le rôle du philosophe était de « créer, des concepts » comme l’artisan fabrique des objets. Or, une des clefs de compréhension essentielles de l’œuvre henryenne me semble tenir à cette distinction radicale, empruntée à la déduction transcendantale des catégories de Maine de Biran, entre « concept » et « catégorie », figurant dans Philosophie et phénoménologie du corps, un livre dont je ne cesse d’affirmer qu’il est anormalement négligé.
Un concept est une construction mentale dont la valeur de vérité repose en premier lieu sur sa cohérence et sa capacité explicative en regard d’un contexte dans lequel il s’intègre tout en lui donnant une ampleur plus vaste ou plus de précision. C’est un travail qui peut certes être passionnant et remarquable mais qui est susceptible d’être accompli, et même impeccablement, par ces ouvriers spécialisés de la pensée qu’évoquait Deleuze
Une catégorie est certes un concept mais sa validité ultime se trouve ailleurs, dans cette origine à laquelle il renvoie et qui lui a préalablement donné sens : la vie comme vérité absolue selon le sens nouveau que lui a attribuée Michel Henry. Il y faut ce surgissement, que l’on pourra qualifier d’intuition, qui réfère d’emblée et immédiatement un contenu de pensée à une expérience vivante qu’elle traduit et sans laquelle il ne serait qu’une profération vide, un simple écho sonore. Lorsque cela se produit sous la forme rare d’un évènement inouï, capable de faire éclater un contexte philosophique établi, cela produira possiblement l’œuvre d’un penseur et non un travail d’intellectuel, aussi brillant soit-il. Ce dernier, ignorant cette distinction fondamentale, aura tout loisir de gloser à l’infini ou d’ironiser sans risque sur une suite d’idées qui échappe et surplombe pourtant, en réalité et par principe, l’échelle évaluatrice habituelle de la critique textuelle. Michel Henry n’était pas seulement un philosophe, c’était un penseur. Le reconnaitre comme tel exige une lecture ne perdant jamais de vue la généalogie des concepts qu’il utilise et qui sont en réalité des modalités de la pensée de la vie, au double sens du génitif : des catégories.
Si cette lettre vous semble utile je vous invite à y contribuer en m’envoyant toute information concernant Michel Henry qui pourrait intéresser notre communauté
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Bibliographie et publications personnelles:
Je continue de mettre à jour une bibliographie de et sur Michel Henry, commencée il y a près de vingt-cinq ans. Si vous souhaitez la recevoir, n’hésitez pas à me la demander et je vou
Philosophie :
À l’Orient de Michel Henry, Paris : Éd. Orizons, 2014
Épreuve de soi et vérité du monde : depuis Michel Henry, Paris : Éd. Orizons, 2016
Suivant Michel Henry, L’Harmattan, 2022
Autres textes :
Roland Vaschalde (textes) / Pierre Rivas (photos): Signes d’étangs, Éd. de la Fenestrelle, 2015
Roland Vaschalde (textes) / Pierre Rivas (photos): Chaos : Nîmes-le-Vieux, Éd. de la Fenestrelle, 2017
Roland Vaschalde (textes) / Pierre Rivas (photos): Les Jardins aux reflets de Nîmes, Éd. de la Fenestrelle, 2017
L’art de Joëlle Buisson : encres, peintures, haïkus, Éd. de la Fenestrelle, 2017
Nigredo, L’Harmattan, 2022