LA GAZETTE D’ALIAHOVA « En tout, henryen! » n. 110, novembre-décembre 2019

Ouvrages en langue française consacrés, en tout ou partie, à Michel Henry

-La philosophie comme expérience spirituelle : Maurice Blondel, Erich Przywara, Simone Weil, Aimé Forest, Michel Henry, Edith Stein, Éd. du peuple libre, 2019

-Marie David et Cédric Sauviat : Intelligence Artificielle. La nouvelle barbarie, Éd. du Rocher, 2019

Ouvrages en langue étrangère  consacrés, en tout ou partie, à Michel Henry  

-John Behr : John the Theologian and His Paschal Gospel, Oxford (UK),  Oxford University Press, 2019

-Teodor Baconschi : Averea good education, Bucarest : Universe, 2019

Articles et contributions en langue étrangère consacrés, en tout ou partie, à Michel Henry

-Silvestre Dallek Grzibowski : Fenomenologia do corpo em Michel Henry: uma leitura a partir da imanência subjetiva (Voluntas : Revista Internacional de Filosofia : Estudios sobre Schopenhauer, n.10,1, 2019)

-Symon Sales Souto : Vida enquanto absoluto incondicionado : sobre a materialidade da essència da manifestação na fenomenologia de Michel Henry (Griot : Revista de Filosofia, n.19, 3, 2019)

«De la mort  »

À la fin d’un séminaire, quelques professeurs de philosophie critiquent l’incapacité de Michel Henry à penser la mort.

1. Ils jugent que sa référence à la sentence de Spinoza : « Nous sentons et éprouvons que nous sommes éternels », est une manière commode d’éluder le problème. Prononcer pareille critique c’est oublier le caractère foncièrement modeste de l’attitude phénoménologique qui ne prétend pas rendre compte mais fournir une description des phénomènes étudiés, et particulièrement, pour Michel Henry, de leur nature affective essentielle. Or, s’il est bien une chose que la vie ne peut éprouver, c’est bien sa propre absence, que la représentation imagine penser sous le terme de « mort ».
2. De façon plus générale, la critique porte donc sur le fait que cette incapacité à penser la mort tient aux principes mêmes de la phénoménologie henryenne qui pose la vie comme seule réalité. Ce reproche est tout à fait étrange, d’abord pour les raisons évoquées précédemment, ensuite parce qu’il s’agit d’une attitude parfaitement et fortement assumée par Michel Henry lui-même, mais aussi parce qu’il semble indiquer que d’autres formes de pensée pourrait être plus pertinentes en la matière. Comme si « penser la mort » n’était pas, par principe, une proposition aporétique, comme si l’être le plus absolu pouvait rendre compte du néant absolu, comme si la mort n’était pas, nécessairement et à jamais, l’impensable radical… De sorte qu’on serait tentés de rappeler à nos commentateurs volontiers volubiles l’avertissement de Wittgenstein : devant ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence. Et puis, selon le vœu de Michel Henry, témoigner inlassablement pour la vie.

Colloques, cours et rencontres :

-Lyon, 30 septembre- 16 décembre,  6 ateliers de lecture Michel Henry : Incarnation, une philosophie de la chair (Renseignements au 04 72 71 84 23 et à contact@collegesuperieur.com)

- Lisbonne, 15/10, Centro de Humanidades, Nuno Miguel Proença : Sobre o sentido do sofrimento : Paul Ricoeur, leitor de Michel Henry

-Bruxelles, 11/11, pour le 150^ème anniversaire de la Nouvelle Revue Théologique, Pierre Piret : L’apport de la phénoménologie de Michel Henry à la théologie

-Strasbourg, 19 novembre à 18h30, Frédéric Ruscher : La philosophie du christianisme de Michel Henry, à l'Aumônerie étudiante protestante de Strasbourg.

 

 Bibliographie et publications personnelles:

Je continue de mettre à jour une bibliographie de et sur Michel Henry, commencée il y a plus de vingt ans. Si vous souhaitez la recevoir, n’hésitez pas à me la demander et je vous l’enverrai aussitôt.

Philosophie :

À l’Orient de Michel Henry, Paris : Éd. Orizons, 2014

Épreuve de soi et vérité du monde : depuis Michel Henry, Paris : Éd. Orizons, 2016

Autres textes :

Roland Vaschalde (textes) / Pierre Rivas (photos): Signes d’étangs, Éd. de la Fenestrelle, 2015

Roland Vaschalde (textes) / Pierre Rivas (photos): Chaos: Nîmes-le-Vieux, Éd. de la Fenestrelle, 2017

Roland Vaschalde (textes) / Pierre Rivas (photos): Les Jardins aux reflets de Nîmes, Ed. de la Fenestrelle, 2017

L’art de Joëlle Buisson : encres, peintures, haïkus, Éd. de la Fenestrelle, 2017